FAQ : analyses foliaires en viticulture

20 mai 12:05

 

Même s’il reste encore à améliorer, le Service téléphonique Après-vente d’AUREA AgroSciences (questions techniques, conseils, interrogations sur les analyses…) est performant avec 93 % de réponses le jour de l’appel et plus de 98 % des demandes clôturées 3 jours après leur émission.

Un des objectifs du suivi précis que nous faisons de ce service est aussi de mettre en évidence les questions techniques récurrentes.

Cette note présente ainsi les 5 questions les plus fréquentes sur les analyses de feuilles en viticulture.

 

 

1 – « Faut-il faire des analyses de pétioles ou des analyses de limbes ? »

Le tableau ci-dessous donne le niveau de pertinence de ces deux analyses en fonction de l’élément minéral considéré. Pratiquement, le pétiole sera utilisé pour contrôler la nutrition en potassium et magnésium (et donc le très sensible rapport K/Mg) ou dans le cas d’un suivi régulier sur une parcelle (du fait de la plus grande facilité logistique de cet organe). Dans tous les autres cas et, surtout, pour identifier un problème minéral, il faut choisir l’analyse de limbes. L’analyse de feuilles entières, peu utilisée en France, est parfois préférée dans certains pays ou pour le raisin de table.

 

2 – « J’ai un problème sur ma vigne, je fais une analyse foliaire ou de sol ? »

L’analyse de végétal est complémentaire à l’analyse de sol. Au laboratoire, une différence essentielle entre ces deux outils est le fait que dans le sol on ne dose pas, contrairement aux végétaux, l’élément minéral « total », mais la fraction estimée disponible aux racines. La base de l’interprétation de l’analyse de sol pour un élément minéral est la nécessaire distinction à faire entre la notion de présence et la notion de disponibilité, alors que la base de l’interprétation de l’analyse foliaire est d’apprécier l’origine de la variabilité.
Pratiquement, il est donc plus efficace, pour avoir une réponse rapide et opérationnelle, de réaliser une analyse foliaire qui ciblera directement, s’il y a lieu, l’élément minéral ou le déséquilibre concerné et permettre ainsi une intervention. L’analyse de sol pourra être faite dans un deuxième temps pour expliquer l’origine du problème observé.

 

3 – « Les normes utilisées sont-elles fiables pour mon terroir ? »

En physiologie végétale, on évite le terme de norme (sauf, dans certains cas, pour le maraichage et l’horticulture) et on parle plutôt de référence, c’est-à-dire d’un point de comparaison. Cela est d’autant plus vrai en viticulture où les objectifs de production et les modes de conduite peuvent être très différents ; les contraintes de nutrition participent aussi à la définition de la typicité d’un terroir. Dans un premier temps, nous utilisons toujours des références issues de sources bibliographiques ou de documents professionnels (par exemple les publications du BNIC pour le Cognac). Quand c’est possible et statistiquement justifié, nous introduisons aussi des différences par cépage, porte-greffe, types de sol ou caractéristiques techniques.

Nous utilisons aussi parfois des références spécifiques à un client, issues de sa collaboration avec AUREA ou de données transmises, moyennant une validation scientifique.
Les résultats d’une analyse n’ayant de sens que si on peut les comparer à une référence, nous portons une attention particulière sur ce sujet, notamment par des vérifications annuelles des sorties (mise en évidence des « effets de l’année », des évolutions éventuelles à long et moyen terme), par l’introduction de seuils plus précis (issus du travail statistique sur les résultats confrontés aux renseignement parcellaires) et par une veille spécifique.

 

4 – « Quels éléments minéraux faut-il analyser ? »

En nutrition, les éléments minéraux ne sont pas indépendants les uns des autres et l’efficacité d’un élément minéral est souvent liée à son équilibre avec un autre. Si on prend l’exemple de l’azote (hors teneur très excessive ou très déficitaire), son interprétation se fait en regardant son équilibre avec le calcium (pour apprécier le stade physiologique et l’état végétatif), puis le rapport azote / potassium (un excès relatif de l’un pénalisant l’efficacité de l’autre), puis le niveau des éléments nécessaires à la fonctionnalité interne de l’azote (magnésium, fer, manganèse, zinc, soufre). On peut ainsi trouver une teneur cohérente en soi en azote dans le végétal mais que le manque de magnésium rende peu ou pas fonctionnelle (l’inverse est vrai aussi).
Ainsi, il est toujours préférable d’effectuer des analyses foliaires avec un menu complet.

5 – « Quel est le meilleur stade pour prélever ? »

Il y a 4 stades référencés : floraison, nouaison, véraison et maturité. Les prélèvements sont réalisés très majoritairement à la FLORAISON (en général, début stade I ou 23) avec l’intérêt d’avoir la possibilité d’apports ultérieurs par voie foliaire ou par irrigation fertilisante et à la VERAISON (stade le plus normatif). Il est toujours possible de prélever en dehors de ces stades, soit en cas d’un problème particulier (il est préférable, alors, de prélever en même temps, pour comparaison, un échantillon sain) ou dans le cadre d’un suivi. Dans tous les cas, il est nécessaire de respecter les protocoles de prélèvement et, d’une façon générale, de toujours prélever des feuilles adultes récemment développées.

 


 

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