ISB ou ISMO, que choisir ?
21 juillet 10:07
Il n’est plus à démontrer l’importance du rôle que joue la matière organique dans le fonctionnement global du sol, au travers de ses composantes physique, chimique et biologique, qui définissent la notion de fertilité. La mise en culture des terres aboutit invariablement à la réduction de sa teneur, si elle n’est pas compensée par des pratiques adaptées à la situation (apports en matière organique exogène, restitution des pailles, mise en place de cultures intermédiaires ou d’engrais verts…). L’évolution du stock de carbone organique dans les sols résulte ainsi de l’équilibre entre les apports de matières organiques végétales au sol et leur minéralisation.
L’entretien de la matière organique des sols est d’ailleurs devenu enjeu majeur pour la planète, et est au cœur d’un programme international (programme « 4 pour mille »), dont l’objectif est de développer la recherche agronomique afin d’améliorer les stocks de matière organique des sols de 4 pour 1000 par an, dans les 40 premiers centimètres du sol. Une telle augmentation permettrait de compenser l’ensemble des émissions des gaz à effet de serre de la planète.
Nourrir le sol de fumiers et de composts constitue donc une pratique à encourager, pour contribuer à ce maintien, voire à une augmentation de la teneur en carbone organique dans des sols appauvris. Toutefois, à teneurs égales en matières organiques, deux produits peuvent avoir des comportements différents, et n’auront pas forcément la même contribution en fourniture d’humus stable. Comment avoir la connaissance de ce comportement ? Les normes NF U 44-095 et NF U 44-051 des amendements organiques imposent la réalisation d’analyses de fractionnement biochimique de la matière organique, afin que l’utilisateur puisse en connaître la biodégradabilité, et choisir l’amendement adapté à sa situation.